Une commission Evènements et manifestations a eu lieu le mardi 15 février sous la présidence de Laurent Puybouffat, en présence des membres de cette commission et du conseil municipal des jeunes.
A l’ordre du jour, la cérémonie des fusillés du Bois de Bar, du dimanche 6 mars 2022.
Laurent PUYBOUFFAT, fait un rappel sur l’histoire des 5 résistants Thiervillois fusillés sur la Commune de Behonne le 4 mars 1944.
« Le 18 juin 1940, sur les ondes de la BBC, le général de Gaulle a appelé à la radio tous les Français qui avaient une quelconque compétence militaire à venir le rejoindre à Londres. Ceux qui ont répondu à son appel sont considérés comme membres de la « France libre » ou résistants de l’extérieur.
La résistance de l’intérieur concerne ceux qui sont restés en France, soit en zone occupée, soit en zone libre, et se sont organisés pour mener des actions contre les forces de l’Allemagne nazie et contre toutes les structures du gouvernement de Vichy.
Un mouvement de résistance plus vaste est créé sur le Département. C’est le réseau CENTURY. Il fédère les groupes locaux. Ses structures sont solides et il est reconnu comme pouvant à terme constituer un moyen de combat lorsque sera venu le moment tant attendu de la Libération. Lui parvient alors un poste de radio pour établir la liaison avec la résistance de LONDRES.
Le 21 décembre 1943, la troisième tentative d’un parachutage important destiné à l’équipement des effectifs réussit. Les déplacements ont lieu de nuit pour cacher les armes. Les traces sont effacées et chacun rentre chez lui avec précautions car les allemands ne peuvent ignorer qu’un avion a survolé la région.
Le soir suivant, deux camionnettes de la brasserie GOUBET-VAN HEEGHE ramènent tout le chargement à THIERVILLE.
Une partie du chargement est ensuite déplacée dans la salle des fêtes de THIERVILLE.
Mais BOEDECKER, le chef de la Gestapo, est parfaitement renseigné. Le 26 décembre 1943, il déclenche une opération meurtrière contre les résistants. A VERDUN, le chef de réseau, THEVENON, quitte son logement et réussit à prendre la fuite. Albert FABIN, son gendre, est appréhendé à son domicile.
A THIERVILLE, la famille GOUBET-VAN HEEGHE voit des hommes en uniforme se ruer sur les deux maisons qu’elle occupe.
Eugène GOUBET et son épouse, Jean VAN HEEGHE et son frère Joseph, Mesdames Pierre GOUBET et Jean VAN HEEGHE sont alignés dans la cour de la brasserie.
Pierre GOUBET et Jean VAN HEEGHE sont arrêtés et emmenés. Paul VANCASSEL prévenu tente de s’enfuir mais sera repris peu après.
Ils sont emmenés à la prison Charles III de NANCY. Quelques jours après, les épouses Mesdames THEVENON, GOUBET, VAN HEEGHE, FABIN, VANCASSEL et PIQUET dont le mari, membre du réseau a été arrêté avant les autres sont appréhendées à leur tour. Emmenées à NANCY elles sont incarcérées à Charles III.
Fin février 1944 les hommes sont transférés à BAR-LE-DUC pour être jugés par le Conseil de Guerre qui les condamne à mort.
Le 4 mars 1944, ils sont transportés au lieu de leur exécution, assis sur leurs futurs cercueils, dans un camion escorté. Ils passent par BEHONNE et des habitants se souviennent lors du passage du convoi, d’avoir parfaitement entendu la Marseillaise. Ces hommes, qui allaient à la mort, adressaient ainsi, un ultime message de patriotisme et d’espérance à leurs concitoyens.
Passé BEHONNE, le convoi prend la route de VAVINCOURT et s’arrête à la lisière du bois. Les condamnés sont débarqués, poussés à deux cents mètres sous-bois, puis abattus.
Ils se sont battus pour la liberté, la leur, celle de leur famille et aussi celle de leurs concitoyens. Il aura fallu des millions de morts, des résistants comme eux, des soldats de chez nous, mais également ceux, venus de très loin, d’Amérique, de Grande Bretagne, du Canada et d’ailleurs, et des victimes qui, comme LETEILLIER, sont tombés dans ce gigantesque affrontement.
Puissent nos enfants, nos petits enfants et les vôtres, ne jamais connaître ces épreuves et conserver toujours en mémoire que ce sont les hommes qui font ou défont la liberté.
Rappelons-nous toujours que ces hommes que nous honorons ensemble aujourd’hui sont morts pour la France. »
Cette année, la cérémonie commémorative en mémoire des cinq résistants, fusillés au Bois de Bar, aura lieu le dimanche 6 mars à 10h au monument aux morts, Route de Vavincourt. La présence de la Police sera demandée afin de sécuriser cette cérémonie.
Des invitations ont été envoyées à Madame la Préfète Pascale TRIMBACH, Monsieur le Député de la Meuse Bertrand PANCHER, Monsieur le Sénateur de la Meuse Franck MENONVILLE, Madame le Maire de Bar-le-Duc et Présidente de la Communauté d’Agglomération Meuse Grand Sud Martine JOLY, Monsieur le Maire de Thierville-sur-Meuse Claude ANTION et Monsieur Thierry RAFFA, représentant de l’Armée et habitant de Behonne
Les familles des Fusillés seront également présentes, ainsi que plusieurs Associations de porte-drapeaux.
Laurent PUYBOUFFAT a également demandé la présence, du Conseil municipal des Jeunes, dont les membres énonceront les noms des Fusillés, et porteront quelques-uns des portraits (offerts généreusement par Madame Jeannine MAGNIEN).
A l’issue de la cérémonie, un vin d’honneur sera offert par la Commune, salle Jean-Jacques POETTE, où le Pass vaccinal sera imposé. La mise en place de la salle et la préparation de l’apéritif auront lieu de samedi 5 mars (invitations à venir).
La prochaine cérémonie aura lieu le dimanche 8 mai (fin de la seconde Guerre Mondiale en Europe). La présence des enfants sera également la bienvenue.