Informations complémentaires sur l’église Saint Martin.

Description détaillée des stalles 

Les sujets fantaisistes ou satiriques sculptés sur les stalles de l’église Saint-Martin sont bien dans la manière de la fin du Moyen-Age. Avec le style des moulures et de la décoration, ils permettent de dater les stalles de Behonne de la fin du XVème siècle.

Les museaux, malheureusement usés par le frottement, représentent d’une manière assez amusante, un animal grotesque, deux  chanoines à genoux, une bête grimaçante, un personnage encapuchonné tenant un plat, un vigneron courbé sous sa hotte, des griffons, des feuillages fantaisistes…

Les miséricordes (petite console fixée à la partie intérieure du siège pliant d’une stalle du chœur) sont elles aussi curieuses. On reconnait un ours jouant d’une espèce de clarinette, un oiseau à tête chevaline, une sorte de pélican, un chasseur luttant contre un loup, un autre chasseur poursuivant un oiseau, un enfant luttant contre une oie, un personnage luttant contre une salamandre ailée, des oiseaux becquetant un fruit, une tête encapuchonnée à oreilles d’âne, deux têtes de chien convoitant un fruit.

Description de la chaire à prêcher

Le panneau central de la chaire à prêcher représente Saint-Maxe, le patron de la collégiale barisienne, en costume d’abbé. Les quatre autres panneaux de la chaire représentent les quatre évangélistes : Matthieu, Marc, Luc et Jean. La dorsale offre l’image du bon pasteur. Quant au dais ou abat-voix, il est surmonté de l’ange du jugement dernier, sonnant de la trompette et son intérieur, évidé, est sculpté avec une rare élégance.

Au lieu de la rampe habituelle en menuiserie, la chaire offre une rampe en fer forgé, aux enroulements gracieux, sans doute ajoutée au moment où la chaire a été installée dans l’église de Behonne.

Extraits du « Pays Lorrain » n°9, de septembre 1936 (Don de M et Mme Mangin)

Histoire des presbytères

Le presbytère jouxtait à l’origine l’église de Behonne. C’est la maison avec la cour qui est adossée à l’église. Elle date de 1740. La Révolution française ayant conduit à la vente des biens de l’Eglise, le curé de Behonne de l’époque, Jean Bathié, fut dans l’obligation de s’éloigner.

A la même époque, Nicolas Laurent, curé avant la révolution d’une forte paroisse aux environs de Mars la Tour (Meurthe-et-Moselle), vint se cacher dans le pays barrois durant la tourmente révolutionnaire. Il avait de la famille dans les environs. Il fut nommé curé de Behonne au rétablissement du culte en 1803. 

Le premier presbytère ayant été vendu, la légende voudrait qu’il fit bâtir une maison curiale pas trop éloignée de l’église, à ses frais, dans les chènevières. On raconte qu’il tirait lui-même la pierre avec la sœur Colette, sa servante, dans les friches au-dessus de Maltasse. Il fit aussi bâtir une petite maison près de l’église qui devint l’école des filles.

Cette légende d’une maison bâtie à main nue est remise en cause par les documents officiels qui suggèrent, au départ, une simple location à Nicolas Laurent.

En effet, le 15 février 1803, un acte officiel stipule que la commune se doit d’offrir à son curé, son « desservant », la maison « la plus convenable » de Behonne. C’est celle du vigneron Gérard Toussaint qui fut choisie (située actuellement 7 rue des Juifs) et louée un temps par la commune pour le curé. C’est cette maison qui est à l’origine du presbytère.

Nicolas Laurent finit par l’acquérir en 1807 et y fit de nombreux travaux d’amélioration et d’agrandissement.

En 1820, il consentit à la vendre à la commune afin qu’elle soit « employée au logement du desservant moyennant la somme de quatre mille quatre cent francs ». La vente était sous condition que sa maison demeure désormais le presbytère de Behonne et qu’il soit autorisé à y résider jusqu’à sa mort.

La somme de 4 400 francs fût payée en partie (2000 francs) par « les indemnités des charges de guerre dont les habitants ont fait don à la commune».

Cette maison resta le presbytère de Behonne jusque 1955, date à laquelle décéda le dernier curé . Elle fut ensuite louée puis vendue à des propriétaires privés.

Eléments provenant du Mémoire « Ancien Presbytère de Behonne (Meuse) de Monsieur Paul-Eric Morillot de novembre 2011 et des Archives de la Meuse (E Dépôt 31, 114,117,118 )

Plan de l’école des filles en 1838

Création d’une garderie asile

En 1869, « la nécessité d’une garderie asile se fit vivement sentir dans la commune où les habitants, par les travaux qui les absorbaient, n’avaient pas le loisir de s’occuper de l’éducation physique et morale de leurs jeunes enfants ».

Ainsi, un étage fut créé à l’école des filles : la garderie asile fut installée au rez-de-chaussée et la classe des filles au-dessus.

Plans du rez-de-chaussée et de l’étage lors de la création de la garderie-asile

Nous ne savons pas combien de temps cette garderie asile a été en fonction, mais sur le plan de la fin du XIXème siècle, la classe semble être à nouveau au rez de chaussée.

Plan de l’école des filles à la fin du XIXème siècle

(environ 1880 car Hyacinthe Toussaint, dont la signature est sur le plan, a été Maire de 1873 à 1882)

Photos de classes de l’école maternelle (date indéfinie)

Enfants ramassant des dragées à la sortie d’un baptême le 11 janvier 1948